Mais qui est Sandrine ?

Mais qui est Sandrine ?

Par Giom et Sandrine

Depuis l'automne 2020, vous voyez régulièrement des photos de Sandrine ou des articles qu'elle a écrit. Et oui, depuis quelques mois maintenant, nous sommes deux au sein de l'aventure Giom Von Birgitta. Alors il est temps de faire un peu plus connaissance avec Sandrine !

Alors Sandrine, je suis persuadé que les personnes qui suivent les nouvelles de l’atelier entendent parler de toi. Mais dis-nous un peu qui tu es 😊

Je vais commencer par ce que j’aime ! J’aime la nature, le sport (avec modération 😉) et être dehors. J’aime bien aussi sortir (pas trop quand même) de ma zone de confort et comme je ne déborde pas de confiance en moi, je vais naturellement me tourner vers des personnes qui sauront me bousculer au besoin ! Je suis une personne assez entière qui a besoin de vivre en accord avec ses valeurs. Pas besoin de parler de ce que je n’aime pas, je préfère glisser dessus !

© François Cêtre

Mais au fait, comment as-tu fait la rencontre de Giom et depuis quand as-tu rejoint l’atelier ?

En fait, Giom et moi avions déjà travaillé ensemble et nous avions bien apprécié cet épisode, cela a facilité les choses pour la suite ! J’occupais un poste administratif pendant un temps certain et même si j’ai apprécié ces années, j’ai senti le besoin d’expérimenter de nouvelles choses et sensations, de retourner à des activités plus concrètes et de changer de rythme. Giom menait parallèlement un projet de son côté. C’est assez rigolo, nous sommes tous les deux retournés à la terre, lui en tant que potier-céramiste et moi à la terre du jardin ! Nous nous sommes finalement retrouvés en septembre 2020 pour une nouvelle collaboration.

Qu’est-ce qui t’a attiré dans l’univers de la céramique ou de la création de Giom Von Birgitta ?

Adolescente, cette apostrophe d’Alphonse De Lamartine « Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? » a durablement changé ma manière de percevoir mon environnement ! Je n’étais pas loin de penser que les objets avaient leur propre existence, à la manière du conte « Casse-noisette » ! Depuis, j’aime quand les objets racontent des histoires. Je trouve fascinant la sensibilité des artistes au monde qui nous entoure, leur expression débridée et hors cadres. Les créations de Giom, c’est tout cela : l’expression artistique qui vient des tripes, la passion, le respect de la terre et de l’homme, le geste abouti.

© Alicia Photographe

Mais au quotidien, que fais-tu à l’atelier ?

Nous avons chacun nos domaines de prédilection et ça marche plutôt bien ! L’idée de notre organisation de travail est de permettre à Giom de se concentrer un maximum sur la partie création et production. Je suis donc plutôt derrière un écran et finalement pas trop à l’atelier à Motoco (Mulhouse, Alsace) même si j’adore cet endroit ! Je m’occupe principalement de la commercialisation : repérer des boutiques et des événements pour lesquels nous souhaiterions nous investir, assurer le suivi commercial, être présente sur des marchés d’artisanat, de Noël, aux Ateliers Ouverts de Motoco par exemple, élaborer des documents de communication, des outils de pilotage…. Somme toute, c’est un travail diversifié qui me permet de profiter de toutes les étapes de la poterie !

Tu veux dire que tu n’as pas le droit de toucher à la terre ? Quel tortionnaire ce Giom !

Ah je suis contente que quelqu’un comprenne enfin mon désarroi ! Je plaisante bien sûr ! En fait, je suis restée bloquée sur une image (celle de copines qui avaient mal aux mains après une séance au tour !). Mais ça y est, les verrous ont sauté et rdv a été pris pour mon initiation ! Quels beaux moments privilégiés, de sensations indispensables pour comprendre cet art ! On devient beaucoup plus humble face à la terre (et à l’art de la poterie) après ça ! Mais il n’y a pas que le tour. En décembre 2020, le marché de Noël de Mulhouse a été annulé. J’ai donc passé du temps à l’atelier et pu m’essayer au défournement, à l’émaillage, à la pose de rubans et de transferts, à la préparation des boules de terre… sous l’œil très patient de Giom… Je l’ai beaucoup regardé travailler, posé mille questions, cela a été très formateur.

Très très concentrée...
2 "oeuvres" avant tournassage (étape qui consiste à reprendre la pièce pour les finitions, avant cuisson). A gauche le résultat attendu, réalisé par Giom et à droite ben on va dire un pot à cacahuètes mais dont je suis très fière !

Revenons sur le Marché de Noël : comme celui de 2020 a été annulé, tu as découvert toute l’organisation il y a quelques mois, en novembre 2021. Alors, quelles sont tes impressions ?

En un mot SUPER ! C’est vraiment un événement en termes de quantité de production, d’organisation, d’installation et de gestion du chalet, d’ambiance, d’échanges avec les visiteurs et … d’amplitude horaires ! Des petits moments de solitude aussi quand il fait froid et qu’il n’y a pas grand monde, ou pas grand monde à qui parler ! La vente n’est pas tout, même si cela est une période importante pour nous commercialement, l’échange et le partage sont primordiaux. Il m’est arrivé d’être frustrée de vendre l’une ou l’autre pièce sans avoir pu raconter leur histoire ! Depuis notre chalet, on a une perception différente, on voit des choses qu’on n’a pas le temps de voir quand on traverse la ville à toute vitesse, le temps s’écoule différemment. Et puis, notre vie est tout de même fortement impactée, tout tourne autour du Marché de Noël : on entre dans le tunnel fin novembre et on en ressort fin décembre : sensations garanties 😊

Marché de Noël de Mulhouse 2021, des moments intenses et magiques !

Pour finir, une petite indiscrétion : peux-tu nous dire ce que tu préfères dans ton métier ?

Ah la la c’est difficile de répondre à cette question, tout est passionnant ! J’ai la chance d’évoluer dans un monde plutôt bienveillant. Le contact avec les gens, quand une personne s’approprie une céramique sont des moments très gratifiants ! Et puis, parce que je ne peux décidément pas me limiter à une chose, j’adore regarder Giom créer une théière. Sa créativité, son bonheur à imaginer et essayer de nouvelles formes, du corps de la théière au bec en passant par le couvercle et l’anse…  Ce sont dans ces moments-là qu’on sait pourquoi on fait ce métier !

Ateliers Ouverts Motoco, juillet 2021
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